Avec l'arrivée de Carnage, l'histoire des symbiotes répond à la modes des années 90 avec des récits particulièrements violents. Tout cela s'explique aisément lorsque l'on connaît le passé de Cletus Kasady.

Il commet son premier meurtre à l'age de 6 ans. Sa grand-mère lui racontant sans cesse les aventures de Mary Poppins, il verifiera par lui même si les êtres humains peuvent voler en la poussant dans les escaliers. Quelques temps plus tard, il ammènera son propre père à tuer sa mère à sa place, tout en le faisant condamner par la suite. Lorsque Cletus partage à Rikers Island la cellule d'Eddie Brock, il a déjà une douzaine de meurtres à son actif.

La cohabitation entre les deux hommes n'est pas des plus facile. Eddie s'imagine toujours être une personne intègre qui protège les innocents et son compagnion de cellule représente tout ce qu'il déteste. Pourtant, c'est grâce à Venom que Cletus s'évadera. Lorsque le symbiote permet la fuite d'Eddie, il laisse un germe dans la cellule. Ce germe pénetrera le système sanguin de Cletus qui s'était blessé à la main donnant ainsi l'ennemi le plus craint de Spider-Man : Carnage. (cf. histoire partie 2)

Cletus Kasady choisira ce nom à cause de ses convictions politiques. Il considère en effet que l'avenir du monde est le chaos, le "carnage".

A l'image des précédentes évasions de Venom, il tuera un gardien avant de s'en prendre à un certain Gunther Stein (cf. Amazing Spider-man #359, #360). Perpétrant meurtres sur meurtres, il faudra attendre le décés d'un ami de Peter Parker : Chip, pour que Spider-Man s'intéresse enfin à lui. A cette époque, notre héros sort tout juste d'un combat mené avec Cardiac contre un traffiquant d'armes. Ses vieux démons refont surface avec la précense d'un dénominateur commun dans l'univers des symbiotes : Félicia Hardy alias la Chatte Noire qui fréquente Flash Thompson. Menant son enquète, Peter fait rapidement le rapprochement entre l'apparence de Carnage et Venom. Il fini ainsi par le retrouver dans les ruines de l'orphelinat St Estes, seul endroit que Cletus appelait "sa maison". Il le découvre s'amusant comme un enfant avec un ours en peluche. Spider-Man perdra ce premier combat et sera contraint de faire appel à la seule personne pouvant battre Carnage : Venom (cf. Amazing Spider-Man #361).

C'est un Spider-Man extrémement nerveux qui retourne, épaulé par la Torche, sur les lieux de leur précédent affrontement. Aprés un difficile combat contre Venom qui était persuadé d'avoir tué Spider-Man, Peter parvient à le convaincre de l'aider en insistant sur le fait que carnage tue des innocents. Eddie s'entretient donc avec son symbiote qui lui explique que la famille n'a aucune importance au sein de leur espèce et qu'il peut par conséquent éliminer Carnage. Mais à leur grande surprise, Cletus parvient à leur échapper avant de kidnapper J. Jameson (cf. Amazing Spider-Man #362).

Toujours à sa recherche, Spider-Man et Venom n'appréhendent pas leur alliance de la même manière. Peter est stressé et ne comprend pas comment il peut se balancer d'immeubles en immeubles avec comme partenaire, celui qui ne jure que par sa mort. Eddie lui est détendu et chantonne "Stangers in the night". Il finissent néanmoins par retrouver Carnage au Madison Square Garden. Armé d'un micro, Carnage s'approprie la scène d'un concert et arrangue la foule (il se présentera par "Hiya, Kids ! I'm Carnage ! I kill people !") en exortant les spectateurs à tuer à leur tour. Pendant le combat qu'il livrera contre venom, Spider-Man parviendra à neutraliser les deux symbiotes en poussant au maximum les amplis de la salle. Cletus hors-service, Eddie lui demandera d'arretter. Mais Spider-Man, revenant sur sa parole, lui dira qu'il ne peut pas car il le considère comme trop dangeureux. Avant d'être emmené par les gardes de la voûte, Venom criera à Spider-Man que sa trahison ne signifie qu'une chose : il ne sera jamais innocent ! (cf. Amazing Spider-Man #363)

Bien entendu, Venom échappe aux gardes de la Voûte avant de se cacher dans les égouts (cf. Web of Spider-Man #94)

Au même moment Spider-Man qui a réussi à capturer le Super-Bouffon est pourchassé par le Sans-Ame et le Bouffon-Noir. Ce dernier juge en effet que Maschendale (Super-Bouffon) n'est plus digne de servir sa cause contre le diable. Spider-Man et son prisonnier se réfugient donc dans une église, sous la protection d'un prétre. Mais le combat tourne à leur désavantage et ils finissent à leur tour dans les égouts de la ville. Pendant ce temps là, Venom s'est rallié à Ghost Rider et Blaze qui veulent empécher les Incubes de ramener à la vie Deathwatch. Tout ce beau monde s'affronte dans une série de chassés-croisés, avec une mission double pour Ghost Rider qui doit cherche à protéger Spider-Man de Venom, tandis que Spider-Man cherche à faire de même pour le prétre et Machendale face au Bouffon-Noir. Malgré tous ces obstacles, Deathwatch sera vaincu et Venom retournera à la Voûte (cf. Spirits of Venom #1, #2, #3 et #4).

Spider-Man sera mis de côté le temps d'une saga, au profit de Wolverine. Dans la série Marvel Comics Presents, Wolverine aidé du Pr Xavier est envoyé sur un autre plan astral par Cauchemar. Sous le seul prétexte de faire peur au X-Men, Cauchemar fera apparaître face à son adversaire, une série de bêtes étranges et de monstres au milieu du grand amour de Wolverine : Mariko. Parmi ces créatures censer l'impressioner, Cauchemar fait appel à Venom qui s'associera finalement à Wolverine lorsqu'il comprend qu'il a été manipulé. Au final, cauchemar tombe dans le piège mental que le Pr Xavier lui avait tendu, Wolverine servait uniquement d'appât et Venom retourne à la case départ (cf. Marvel Comics Presents #117, #118, #119, #120, #121, #122). Cette série de 6 épisodes de 8 pages, sort véritablement du cadre de l'histoire. Sans grand intérêt, tant sur l'intrigue que sur le dessin, elle aurait peut-être mérité d'être rassemblée dans un seul numéro.

Offerte en échange d'un don de 5$ à l'unicef, l'intrigue suivante replonge Venom dans son parcours carcéral à la Voûte (sa cellule portant d'ailleurs le numéro 666). Les autorités pensent le symbiote mort et décident de rejuger Eddie Brock afin de déterminer s'il était responsable de ses actes. Son avocat, Matt Murdock (Daredevil) fait appeller Spiderman à la barre en lui portant la contradiction. Face à sa plaidoirie, les jurés innocentent Eddie Brock. Une fois dehors, le symbiote qui n'était pas mort mais caché à l'intérieur du corps d'Eddie refait surface. Un nouveau combat s'engage mais sans gravité pour Spider-Man puisque le procés n'était qu'une mise en scène holographique afin de tester si Eddie Brock pouvait être réhabilité. Il n'avait jamais quitté sa cellule (cf. Spider-Man Super Spécial : Trial of Venom). Une autre série mettant en scène les mêmes protagonistes paraîtra en 1997 sous le titre Venom : on trial.

L'histoire reprend ensuite son cours normal avec le retour de Venom dans les Amazing Spider-Man. Torturé par ses gardiens, Eddie Brock s'évade aprés avoir vu dans le Daily Bugle que Peter Parker avait retrouvé ses parents, vingt ans aprés leur disparition (cf. Amazing Spider-Man #373) (Nous apprendrons que malgré les sentiments qu'il entretient réciproquement avec eux, ses parents étaient en fait des androïdes envoyés par le Caméléon. Il pleurera le décés de sa fausse mère bien qu'ayant apprit la vérité).

Toujours décidé à protéger les innocents, Venom enlèvera les parents de Peter aprés un difficile combat. Il estime que ces personnes sont en danger car en contact direct avec Spider-Man (cf. Amazing Spider-Man #374). Spider-Man cherchera de l'aide auprés d'Anne Weying, l'ex-femme d'Eddie. Lui expliquant où il devrait logiquement se cacher, elle le suit discrètement. L'affrontement que vont alors se livrer Venom et Spider-Man sera perturbé par des mercenaires de Silver Sable, sur les lieux pour capturer Eddie illégalement. Dans la bataille, Venom sauvera les parents de Peter, encerclés par les flammes avant que Spider-Man lui renvoie l'ascenseur en l'aidant à sauver Anne Weying dont il est toujours amoureux. Réalisant enfin que Spider-Man protège lui aussi les innocents, ils concluent ensembles un pacte de non-agression (cf. Amazing Spider-Man #375).

Dans le but de devenir lui aussi un véritable Super-héros, Eddie Brock quitte New-York pour San-Francisco